אֵ֣לֶּה ׀ תֹּלְד֣וֹת יַעֲקֹ֗ב יוֹסֵ֞ף בֶּן־שְׁבַֽע־עֶשְׂרֵ֤ה שָׁנָה֙ הָיָ֨ה רֹעֶ֤ה אֶת־אֶחָיו֙ בַּצֹּ֔אן וְה֣וּא נַ֗עַר אֶת־בְּנֵ֥י
« Voici בִלְהָ֛ה וְאֶת־בְּנֵ֥י זִלְפָּ֖ה נְשֵׁ֣י אָבִ֑יו וַיָּבֵ֥א יוֹסֵ֛ף אֶת־דִּבָּתָ֥ם רָעָ֖ה אֶל־אֲבִיהֶֽם׃l’histoire de Jacob. Joseph, âgé de dix-sept ans, menait paître les brebis avec ses frères. Passant son enfance avec les fils de Bilha et ceux de Zilpa, épouses de son père, Joseph débitait sur leur compte des médisances à leur père. »
Une certaine tradition nous enseigne à lire ce début avec une ponctuation légèrement différente : « Voici l’histoire de Jacob : Joseph. »
Qu’est-ce que cela signifie ? Plusieurs choses, selon Rachi qui cite le midrach Berechit Rabba :
- Toute l’histoire de Jacob tourne autour de Joseph même avant sa naissance, puisqu’il n’avait pour seul but que d’épouser sa mère Rachel.
- Joseph avait « les mêmes traits de visage que Jacob ».
- Enfin, tout ce qui est arrivé au père est arrivé au fils : l’animosité de la famille, les tentatives de meurtre de la part de ses frères etc.
Absolument tout ? Non heureusement. Yossef, lui, trouvera les ressources pour mettre fin au cycle de la violence familiale au prix de longues souffrances et d’efforts douloureux.
Il faudrait donc lire : « Voici l’histoire de Jacob, faite d’épreuves, de violence, d’exils, de querelles et de haines fratricides… apaisées grâce à Joseph ».
La paracha Vayéchev est toujours lue à l’approche de Hanouka. Cette fête où l’on répète année après année qu’au bout d’un long et sombre tunnel, il y a toujours une petite lumière qui nous indique la sortie.